Un état des lieux des 7 cantons qui composent le pays Banen ?

Un état des lieux des 7 cantons qui composent le pays Banen ?
© exodus-banen.org : Jean Claude Tomo     mercredi 5 mai 2021 00:00     3994
  • Le canton Itoundou (population : Itoundou 861 habitants environ en 1952, Eling 2612 habitans environ en 1952)

Autrefois le canton Itoundou était constitué de deux grands groupes : les Itoundou et les Eling. Un vent d’émancipation a tôt fait de souffler sur la tribu Eling et ceux-ci se sont progressivement affranchis de la tutelle de leurs voisins. Ils veulent aujourd’hui se constituer en canton autonome. Ces deux tribus sont installées dans la savane ou encore dans une zone de transition entre la savane et la forêt.

Les Itoundou: La route Yaoundé-Nkongsamba les a désenclavés même si elle n’est passée par tous les villages. Les populations des villages non desservis par la route se sont déplacées pour s’installer dans leur emplacement actuel. Ce territoire qui les a tous accueilli serait l’habitat traditionnel du clan Nomale.
Les Eling: à défaut de les désenclaver totalement, l’axe Ndiki – Nitoukou – Omeng et les bretelles qui desservent les grands groupements comme Indikbissoung, Ekondj … ont rendu tous leurs villages accessibles.

  • Le canton Inoubou-nord (population : 4006 habitants environ en 1952)

Tout comme pour le canton Itoundu, les villages du canton Inoubou-nord ont été désenclavés par les routes Yaoundé – Nkongsamba et Ndiki – Nitoutou – Omeng. Les populations dont les habitats traditionnels sont situés dans la grande forêt se sont déplacées dans un premier temps pour offrir leurs services dans les chantiers de construction de la route Yaoundé-Nkongsamba, le long de laquelle elles se sont définitivement établies. C’est le cas des Indiktolè, des Endèkèhok, des Indikyel … Certaines de ces populations ont depuis un temps entrepris des actions de recolonisation de ces terres situées dans les forêts arrosées par les rivières Kiakan, Molo, Nihep, Makénéné,Noun…. Elles y créent de vastes exploitations agricoles.

  • Le canton Inoubou-Sud (population : 2953 habitants environ en 1952)

Dans le canton Inoubou-sud, Il faut distinguer deux zones : la zone Indikbou et la zone Indikbanol.

La zone Indikbou: Elle est constituée de très petites peuplades perdues dans l’immense forêt d’Inoubou. Ce sont les Indikbou et mêmes, les Bahalè, les Endekanyebe, les Indikmbot, les Indikngol, les Indikmbalè, les ondol…. L’immensité de la forêt d’inoubou constitue le plus grand obstacle de cette zone. Indikbou regroupement tribal phare est à pratiquement 45 kms de Ndikinimeki, chef-lieu de l’arrondissement auquel il est rattaché. Grâce à une société forestière, une piste y avait été ouverte mais reste impraticable sur une bonne partie de l’année à cause du mauvais état de la chaussée et du manque de ponts sur les rivières.

La zone Indikbanol: La particularité de la zone Indikbanol est la position géographique de ces différents regroupements claniques. Depuis la nuit des temps, toutes les populations de la zone Indikbanol se sont établies le long de la piste Iboti – nioni melouebend – Indiknabaho. La fin des travaux d’ouverture de la régionale N° 16 désenclaverait à coup sûr quasiment tous les villages de la zone. D’ailleurs, plusieurs de ces villages sont desservis par le tronçon de cette régionale N°16 déjà ouvert (Endeknenoho, Endekon, Endekwanen, Endekbassaben, Endekbandalemak, Indikbekoumek). Du sud de la zone, les derniers travaux d’ouverture de la régionale N°16 ont permis d’atteindre le village Indikbekom en passant par Indikbessiomi. Il reste à ouvrir le tronçon Indikbekon – Indikbek 6 Itong (Indikjotè) – Indiknyako – Indikbelak – Nebamo pour que le canton Inoubou-sud zone Indikbanol soit totalement désenclavé.

  • Le canton Yingui (population : 1049 habitants environ en 1952)

Tous les villages du canton Yingui sont desservis soit par la régionale N° 16 (Indikhèndè, Indikmèmè sud et nord, Yingui 1 et 2, Mossè), soit par des bretelles (Indikenyak, Indiktun, Bèyamb, Toubok, Bakong et Metiye).

  • Le canton Indiktuna (population : 1665 habitants environ en 1952)

Le territoire du canton Indiktouna est situé entre la rivière Makombè et le fleuve Nkam. Je l’appelle le canton en « V ». Contrairement aux deux autres cantons de l’arrondissement de Yingui, Indikbiakat et Indiknaŋa notamment, il n’existe pas beaucoup de dénivellations du sol sur le territoire du canton Indiktouna. Seulement, pour y accéder il faut traverser la Makombè, large de plusieurs dizaines de mètres et un débit très élevé. Cependant, les Indiktouna peuvent accéder à leur territoire à partir du village Ndobtiba en pays Bandem dans l’arrondissement de Nkondjock. Néanmoins, en plus de la construction du pont sur la rivière qui sert de limite naturelle aux deux communautés, il faut, du côté de l’arrondissement de Nkondjock, ouvrir la route qui mène à cette rivière.

  • Le canton Indiknaŋa (population : 1844 habitants environ en 1952)

Pour accéder au territoire du canton Indiknaŋa par voiture, il faut parcourir une bonne partie des pays Bakoko, Bikok et Babimbi. La seule piste qui dessert le canton Indiknaŋa a été ouverte par une société forestière. Cette piste qui part du village Lokat en pays Babimbi, traverse les territoires de deux regroupements claniques, les Indikendoun et les Indikbanamouan. Les territoires des 10 autres regroupements restent totalement enclavés sur les collines. Les travaux d’ouverture du tronçon Nioni meluebend (chez les indikbiakat)-Indikbanamouan (chez les Indiknaŋa) ont été confiés il y a quelques années au MATGENIE. L’ouverture de ce tronçon permettrait de rallier à partir de Yingui, chef-lieu de l’arrondissement, le territoire Indiknaŋa par voiture. Ces travaux n’ont pas été réalisés.

  • Le canton Indikbiakat (population : 5069 habitants environ en 1952)

Le canton Indikbiakat est un vaste territoire. Il représente à lui seul plus de la moitié de tout le territoire de l’arrondissement de Yingui. La rivière Néboo (Ebo) y déverse ses eaux depuis le village Massouang jusqu’au confluent avec le fleuve Nèbamb (dibamba). Il abrite au moins 95% de la forêt connue au niveau mondial aujourd’hui sous la dénomination de « forêt d’ebo ». Ses regroupements claniques y sont dispersés à l’extrême. Plusieurs d’entre eux sont sur les collines comme chez les Indiknaŋa, leurs voisins de l’Est. Le territoire du canton Indikbiakat est totalement enclavé. La régionale N° 16 traverse son territoire à sa limite nord. Elle ne dessert que quatre localités : massouang, Iboti, Indikmolong nord et Indikelen – Indikbiakat. Elle laisse très loin à droite, les 31 autres regroupements claniques de ce canton. Les bretelles qui pouvaient contribuer au désenclavement de certains de ces regroupements claniques sont restées des culs-de-sac.

A l’ouest, la bretelle qui part de Mossè dans le canton Yingui s’arrête net au village Indikendeŋe après la traversée de la rivière nèbo. Les villages Indikmolong et Bikombi sont respectivement à 5km et 9.5km de là.

A l’est la piste qui part de Lokat en pays Babimbi et traverse le canton Indiknaŋa arrive dans son territoire au village Indikmenye. L’obstacle ici étant la rivière Mako, limite naturelle entre les indikbiakat et les indiknaŋa.

Au sud, une piste a été ouverte par la société SNC Bois jusqu’à beyek, à une bonne distance après avoir traversé la rivière Nèbo dans la partie inférieure. Malheureusement le pont n’était pas encore construit sur la rivière Nèbo lorsque la société avait décidé d’orienter son exploitation forestière en deçà de cette rivière afin de sortir les bois par Kopongo et non par Mamba-Bonépoupa comme ce fut le cas avant. Les travaux d’ouverture de cette piste furent arrêtés, laissant à des dizaines de kms le regroupement clanique Indikbendeŋelim, premier village du canton indikbiakat. L’ouverture de cette piste n’a plus jamais été à l’ordre du jour jusqu’à l’heure où nous faisions cette note.

Nb: sources « monographie de la tribu des Ndiki Tome I (Idelette DUGAST)


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