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© Lavoixdukoat.com : Valgadine TONGA     vendredi 23 septembre 2016 09:55     1439

Le syndicat des conducteurs de mototaxis accuse des officiers de police, des magistrats d’entretenir le désordre dans ce corps d’activité. 

La matinée de mercredi 21 septembre 2016 a été particulièrement mouvementée dans certaines artères de la ville de Douala. Des officiers de police qui avaient fait une descente sur le terrain pour vérifier la conformité des pièces des conducteurs de mototaxis ont connu une riposte. Des échanges virulents, on en est venu aux mains. Certains policiers en ont payé les frais. Le cas le plus cité est celui du Commissaire du 12e arrondissement qui toujours est hospitalisé. Ce jeudi 22 septembre 2016, les commentaires vilipendaient tous les travailleurs de ces engins à deux roues. Nous avons rencontré le coordonnateur national du Syndicat national des mototaxis du Cameroun (Synamotac), Guy Youmsi Chimba, plus connu sous le nom de Zeuss.

«Je regrette les actes de barbarie commis de part et d’autre, surtout dans un pays où les mototaximen sont considérés par le chef de l’Etat comme des artisans de la paix. Le syndicat reste dans la sensibilisation de certaines âmes encore têtues», avoue Guy Youmsi Chimba. Ces «âmes têtues» sont un véritable casse-tête pour le Synamotac. «Nous classons les mototaxis en trois catégories. La première est constituée des fonctionnaires retraités. Vous ne les verrez jamais commettre des rixes. La deuxième catégorie ce sont les étudiants et chômeurs à qui l’Etat ne peut pas encore trouver du travail. Ils ont les nerfs à vif mais évitent les bagarres. La troisième catégorie ce sont les vandales, les bandits, et les conducteurs de mototaxis appartenant aux hommes en tenue, aux magistrats. Ces personnes sont réfractaires à la réglementation. Elles se disent intouchables, puisqu’elles sont couvertes par leurs chefs procureur et autres. Cette troisième catégorie nous crée un problème terrible.»

Si le syndicaliste reconnaît qu’il y a des canards boiteux dans son corps, il demande tout de même à l’administration «beaucoup de dialogue. Elle doit se concerter avec les syndicalistes avant de lancer des opérations. Nous avons promis au ministre des Transports que d’ici le 2 octobre, il pourra évaluer l’avancement de nos engagements en ce qui concerne le nombre de place sur une mototaxi, le permis de conduire, la carte grise, la délimitation des zones interdites. L’objectif est de donner une belle image de notre pays pendant les Can à venir.»