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© Le Jour : Hiondi Nkam IV     mardi 4 octobre 2016 10:58     2231

C’est la conséquence d’une augmentation des taxes sur les transferts d’argent à partir du Cameroun.

Le constat est le même dans la quasi-totalité des agences qui affichent le sigle Western-Union. Il est quasiment impossible d’envoyer de l’argent à l’étranger à partir d’un serveur de l’opérateur historique qui a longtemps dominé le marché des transferts de fonds au Cameroun et en Afrique. Le service d’envoi d’argent via Western Union a été suspendu dans la grande majorité des établissements financiers partenaires au Cameroun. 

Seuls les retraits sont encore possibles. On a d’abord cru à un défaut de paiement des impôts de la structure mais le ministère des finances a vite fait de rassurer : « Il n’existe pas un dossier concernant Western Union pour non-paiement de taxes. C’est évidemment un problème interne à la structure », a expliqué Gédéon Adjomo, le responsable de la communication du ministère des Finances. 

De sources bancaires, les raisons de cette situation sont donc « fiscales ». «Tout argent qui sort du Cameroun via un transfert est désormais taxé à 33,33% sur les frais alors que nous ne percevons que 20% de Western Union. C’est un réel manque à gagner pour nous, car, nous payons plus que ce que nous recevons de notre partenaire », justifie un responsable du service Western Union dans une banque de Yaoundé. 

Concurrence

Une autre source au ministère des Finances camerounais, précise que «dans la loi de finances 2015, l’Etat du Cameroun taxe dans son intégralité les transferts internationaux qui partent du pays. Cette taxe de 33,33% est déduite des commissions que gagnent les entreprises de transferts internationaux ainsi que leurs partenaires lors des transferts d’argent ». 

Cet impôt, selon notre source, est déduit des commissions que perçoivent ces entreprises ainsi que leurs partenaires lors des transferts d’argent. A l’évidence, Western-Union refuse pour l’instant de revoir ses commissions à la baisse pour permettre à ses partenaires locaux de continuer à assurer le service sans perdre de l’argent. Nos tentatives de faire parler un responsable de la structure sont restées vaines et on comprend mal la mollesse de ses dirigeants à résoudre ce problème conjoncturel d’une importance avérée. En effet, Western-Union doit aujourd’hui composer avec la montée en puissance de plusieurs autres entreprises (locales et internationales) sur le segment du transfert des fonds.